Les problèmes de malnutrition constituent un défi majeur en Afrique du Sud, touchant particulièrement les populations défavorisées des provinces du Cap-oriental et du Limpopo. La présente étude vise à comprendre comment améliorer l’apport nutritionnel des étudiantes-mères sud-africaines et de leurs enfants par l’introduction de Moringa oleifera dans leur alimentation. Des groupes de discussion ont été mis en place dans deux universités historiquement défavorisées, avec une population étudiante noire prédominante, l’Université de Fort Hare et l’Université du Limpopo. Les résultats des discussions des participantes sur les habitudes alimentaires et les obstacles à une alimentation saine ont montré qu’il existe un décalage entre les connaissances en matière d’alimentation saine et leurs habitudes alimentaires. Malgré un niveau élevé de sensibilisation à l’importance des apports nutritionnels, la plupart des participantes et leurs enfants consomment des aliments peu sains. Le coût élevé des aliments bons pour la santé, comparé au faible revenu de la plupart des participantes, montre que les moyens financiers sont l’un des facteurs les plus importants qui empêchent les mères de changer leurs habitudes alimentaires. En outre, les croyances positives exprimées par les participantes sur les avantages nutritionnels du Moringa ne sont pas suffisantes pour promouvoir sa consommation. Enfin, les étudiantes-mères sont d’accord pour ajouter le Moringa comme complément nutritionnel. La bouillie de maïs ( pap ) semble être l’aliment de base préféré pour la supplémentation en Moringa en raison de sa palatabilité, de son pouvoir rassasiant, de sa disponibilité, de son prix abordable et de sa facilité de préparation.