La présente recherche ce centre sur un segment de curriculum de la dominante « MANPRO » qui prépare des élèves-ingénieurs aux métiers de la production industrielle agroalimentaire. Cette séquence de leur formation revêt la forme d’une simulation dont le scénario est simple : réaliser un ordre de production en encadrant des opérateurs professionnels sur une ligne de production véritable mais située en lycée professionnel. Une de ses originalités réside dans le fait que les élèves-ingénieurs sont invités à endosser des rôles professionnels (comme responsables de la production ou de la qualité ou encore comme auditeurs) qui, parce qu’ils répondent à des logiques métiers différentes et parfois antagonistes, génèrent des dynamiques de coopération plus ou moins favorables aux apprentissages. Pris par le scénario de la simulation et parfois confrontés à ses manques de précision, les élèves-ingénieurs se trouvent engagés dans des jeux épistémiques[1] par lesquels ils jouent, entre eux, à faire ce qui est à apprendre et participent par là même aux transformations des contrats et milieux didactiques imaginés et mis en place par les formateurs. Les premiers résultats de cette recherche empirique à visée compréhensive, s’attacheront à présenter les différents types de jeux à l’œuvre entre les apprenants ainsi que leurs effets sur les apprentissages. Il s’agira en particulier de (i) mettre en exergue sur quels types de capacités épistémiques les apprenants se focalisent et de (ii) décrire les différentes configurations d’équilibration des dialectiques didactiques observées. [1] En référence à la TACD : Théorie de l’action conjointe en didactique